Réserve naturelle de la Côte de Mancy

Sur 1,5 kilomètre de long et moins d’un demi km², la côte de Mancy est un coteau calcaire du Revermont représentatif de la diversité que l’on peut trouver sur un ancien pâturage communal. Avec 19 habitats identifiés dont 5 pelouses sèches différentes (parmi lesquelles l’exceptionnelle pelouse à laser siler du Genisto pilosae – Laserpitietum sileris Royer 1987, unique à si basse altitude), elle compte, fin 2023, 2929 taxons inventoriés, certains depuis le milieu du XIX siècle comme le lézard vert occidental (collecté dès 1858), d’autres découverts hier ou presque comme la guêpe tigre (Prionyx kirbii), un sphecidae prédateur d’orthoptères.

C’est même la localité type d’une espèce de mouche à grosse tête (Pipunculidae) récemment décrite, Tomosvaryella estebani.

Tout l’enjeu consiste à préserver l’originalité de cette mosaïque, par nature en perpétuelle évolution, tout en conservant la fonctionnalité de l’ensemble à son échelle mais aussi à l’échelle plus vaste du réseau de pelouses sèches dont Mancy constitue l’extrémité Nord. Une difficulté supplémentaire provient de son caractère périurbain : située sur et à coté de la commune préfecture du Jura, la côte de Mancy est visitée toute l’année, l’accès du public étant libre dans les limites de la réglementation sur la circulation des personnes (uniquement pédestres) et de leurs animaux domestiques (chiens tenus en laisse uniquement). Le faire comprendre et partager est l’un des objectifs que se sont fixés les deux organismes gestionnaires, auteurs de plusieurs publications et documents de vulgarisation des connaissances acquises sur le site.